L’université
de Lyon (regroupant les 18 établissements d’enseignement supérieur et de recherche
de Lyon-St Etienne) a mis en place depuis plusieurs
années des modules de formation à destination des jeunes doctorants. Ces cours
permettent de s’ouvrir au monde du travail,
d’acquérir de nouvelles compétences ou de préparer notre avenir professionnel.
Le
service Science et Société de l’Université de Lyon et le service des Etudes
doctorales de l’Udl ont orienté certains modules autour de la création d’un
lien entre le monde scientifique et la société. Souvent, au cours de discussion
avec des personnes croisées dans la rue ou en regardant les informations, je me
rends compte que le monde de la recherche est souvent mal connu, parfois
idéalisé et que de nombreuses fausses informations sont véhiculées (exemple
récent sur mon dernier article : image 1). Je me suis donc, depuis
quelques temps déjà, intéressé à ce lien entre scientifiques et non
scientifiques ; c’est pourquoi j’ai suivi deux modules de formation
« Science et société » depuis le début de ma thèse et créé ce blog il
y a maintenant 8-9 mois, avec pour objectif de comprendre les mécanismes pour
rendre le monde de la recherche accessible à tous.
Une sur Fox News...ou comment l'exagération médiatique peut nuire à la science. |
Assez
parlé de moi. Dans cet article, je vais vous parler de la dernière formation à
laquelle j’ai participé, formation menée avec brio par Mélodie Faury, Davy Lorans et
Pauline Lachappelle, tous trois membres du service Science et Société.
Comme indiqué sur son site internet (lien à la fin de l’article), le service Science
et Société est un lieu « d’expérimentation et de modélisation
de nouvelles formes de médiation culturelle des sciences et de dialogue avec
les différents acteurs de la société ».
En quoi a consisté cette formation ?
Un
des objectifs principaux de cette formation a été la présentation des
différents acteurs de la société et notamment autour d’un débat sur
l’homéopathie proposé par Jean-Philippe Neuville, maître de conférences en
sociologie à l’INSA de Lyon. Ce débat a été organisé comme un jeu de rôle, où
chacun devait se mettre dans la peau d’un acteur de la polémique. Ceci nous a permis
de pouvoir cerner et pourquoi pas comprendre les différents points de vue des
personnes impliquées (patients, médecins, labo pharmaceutique…) et m’a
personnellement inspiré pour l’article sur l’homéopathie. Nous avons également
rencontré Pablo Jensen, fondateur des cafés sciences sur Lyon, qui est revenu
sur son expérience avec un peu de nostalgie. Les cafés sciences, pour ceux qui
ne connaissent pas, sont des débats scientifiques menés au sein d’un café et
accessibles à tous. C’est une manière très intéressante de pouvoir aborder des
polémiques ou poser des questions à des spécialistes du sujet. D’ailleurs des
cafés sciences sont parfois organisés par le service Science et Société, notamment au cours du
projet « Et si on en parlait ? » mené par Pauline Lachapelle. A
l’automne 2011, des « cafés sciences et images » avaient été
organisés autour du thème « Cerveau, sexe, gènes…sommes-nous vraiment
programmés ? » (exemple d'atelier en vidéo). Cette année, le thème du projet est
« Alimentation : quels défis nous attendent ? ». Vous
trouverez le programme en suivant le lien en fin d’article.
Enfin,
nous avons abordé un autre projet au cours de cette formation : la
« Boutique des sciences ».
Qu’est ce que la « Boutique des
sciences » ?
La
première fois que j’ai entendu ce terme, j’ai imaginé un magasin vendant des
kits de petits chimistes ou des microscopes pour enfants. Bien sûr j’avais
tort !
En
fait il s’agit d’un projet, mené par Davy Lorans, permettant de créer un lien
entre des chercheurs et des associations confrontées à une problématique
scientifique. L’exemple que nous avons étudié au cours de la formation et le
suivant : une MJC a créé des jardins partagés dans un quartier proche
d’une autoroute. Les membres de l’association aimeraient savoir si ils peuvent
consommer les fruits et légumes qu’ils récolteront, si la terre n’est pas trop
polluée, mais ils aimeraient également connaître l’impact de ses jardins sur le
lien social dans le quartier. Le but de
la boutique des sciences est de reformuler ces questions afin de monter un
projet avec des chercheurs. Bien sûr il faut que cette question intéresse
le laboratoire dans son projet de recherche car les associations ne payent rien
et les fonds de recherche étant de plus en plus limité, il est parfois dur de
trouver des chercheurs volontaires. Cependant, je pense qu’il est important de
créer des liens de cette sorte entre la société civile et les chercheurs. En
effet, cela permettra de désacraliser le chercheur qui est également un citoyen et un civil, mais également
cela permettra aux gens d’avoir des réponses scientifiques concrètes sur leurs
problèmes.
Pour
conclure, ces modules de science et société, adressés à de futurs chercheurs,
sont, à mon sens, essentiels. De nos jours, je pense que la séparation
scientifique/non scientifique doit être réduite de plus en plus ; les
enjeux de la recherche étant de plus en plus importants.
Pour
en savoir plus :
-
Site du Service Science et société de l'Université de Lyon : http://www.universite-lyon.fr/science-societe/science-societe-128971.kjsp
-
Blog du projet « Et si on en
parlait ? » : http://etsionenparlait.hypotheses.org/
-
Article sur la boutique des sciences : http://www.universite-lyon.fr/science-societe/shopping-particulier--163600.kjsp
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